La semaine dernière, Google était à Nancy dans le cadre de son Atelier Numérique consacré au marketing digital. Cet atelier de 4 jours, gratuit et ouvert à tous (étudiants, demandeurs d’emploi, salariés…) a pour but de former le public aux fondamentaux du marketing numérique. Il s’agissait tout simplement d’une formation web organisée à Nancy. Des thèmes comme le SEO, le SEA, le SEM, l’analyse de données, la vente en ligne, la présence en ligne en général étaient au programme. L’équipe de Commpagnie était également présente à l’évènement et on vous résume le tout jour par jour !
Jour 1 : Apprendre à être entreprenant dans un monde digital
C’est Adèle Galey, l’animatrice de la journée et fondatrice de Ticket for Change, qui nous a rappelé que le monde du digital est aujourd’hui un puissant levier pour débuter une aventure entrepreneuriale et qu’il a un impact social fort dans nos sociétés.
Il faut ici comprendre que le digital représente une formidable opportunité pour les entrepreneurs actuels et en devenir de créer de nombreux projets. Autrement dit, le digital est un booster de projets. Cela est en effet rendu possible par la multitude de connaissances aujourd’hui disponibles facilement sur internet et le plus souvent gratuitement (comme c’est le cas pour les Ateliers Numériques) !
Après cette première présentation motivante, c’était au tour de l’entrepreneur nancéen Yohan Blanche, fondateur d’Un Toit Partagé, de nous parler de son expérience d’entrepreneur. Le but de l’intervention de Yohan était de nous faire comprendre que l’échec ne devait pas être considéré comme péjoratif. Au contraire, il faut retirer de l’échec une expérience et s’en nourrir pour éviter de retomber dans les mêmes pièges. En effet, Yohan a monté sa première entreprise à l’âge de 19 ans et a rapidement vu ce projet échouer. Mais il a persévéré et il est aujourd’hui à la tête de 5 entreprises différentes, notamment la plus innovante « Un Toit Partagé », qui a pour but d’établir un réseau de collocation accessible aux seniors. Un projet qui a de l’avenir !
Par la suite, le reste de la journée était consacré à la création d’un projet innovant, en groupe, sur diverses thématiques (finances, entreprenariat, art, éducation…). Le but de cet atelier était de réussir à créer un projet de A à Z en accéléré pour visualiser toutes les étapes qu’un entrepreneur allait rencontrer. Par exemple, la définition d’un problème, générer des idées (brainstorming) pour pallier ce problème, apprendre à connaître l’utilisateur du produit final, modéliser son produit et enfin vendre son produit devant l’ensemble de la promotion de cet atelier numérique.
Jour 2 et 3 : Maîtriser les fondamentaux du marketing et de la communication digitale
On entre dans le cœur de la formation ! C’est Jérémie Astier, Team Leader SEA chez JVWEB, qui s’occupe de nous faire découvrir les bases du marketing et de la communication digitale. Le 2e jour sera dédié au référencement, à développer et déployer une stratégie digitale tout en tenant compte de l’importance croissante des smartphones et du cross-device dans le digital.
Jérémie va tout d’abord nous sensibiliser sur les opportunités que nous propose internet grâce à de nombreuses données comme l’augmentation exponentielle du nombre d’internautes.
En effet nous sommes passés de 2 milliards d’internautes en 2010 à 3 milliards en 2015. 2 ans plus tard, en 2017, nous sommes déjà à 4 milliards d’internautes… c’est fulgurant !
Par ailleurs, internet est désormais considéré comme la nouvelle télévision. On constate en 2018 que l’on passe en moyenne 6h01 par semaine sur internet contre 3h55 sur la télévision.
Bon, je pense que vous l’avez compris, Internet est LE média de l’avenir ! C’est un média mais c’est aussi un outil. En effet, c’est un formidable moyen pour les marketeurs et les annonceurs de communiquer avec leurs clients, tout en ciblant un public précis, ce qui permet de réduire les coûts. Pas mal non ?
Au programme de la journée, comprendre le fonctionnement des moteurs de recherche pour pouvoir élaborer des stratégies SEO (Searche Engine Optimization) et SEA (Search Engine Advertizing) efficaces. Jérémie nous a expliqué les différents mécanismes du référencement naturel et comment l’optimiser sur 2 segments : on page et off page.
Pour le premier, on verra l’importance de fournir un contenu pertinent et de qualité sur son site internet, le diffuser de la bonne manière : c’est-à-dire diffuser un contenu adapté aux différents supports (téléphone, ordinateur, réseaux sociaux axés sur les images, les vidéos etc.). Ensuite, Jérémie est revenu sur l’importance d’optimiser le code de son site internet, notamment au niveau des balises meta description et title. Enfin, il faut penser à créer une architecture structurée et cohérente sur son site internet. Cela vise à faciliter le travail d’indexation des robots des moteurs de recherche, notamment par l’utilisation d’un fil d’Ariane, d’url descriptives et similaires au fil d’ariane, optimiser la vitesse de chargement de son site ainsi que l’affichage pour les mobiles.
Pour le segment off page, on parlera surtout de l’importance du netlinking. Le netlinking est la construction de liens. C’est-à-dire qu’on va chercher à créer des liens qui pointent vers votre site, on cherche donc à obtenir des backlinks (de qualité). C’est ici que l’on comprend la puissance et l’impact des réseaux sociaux et l’effet boule de neige qu’ils peuvent créer en drainant un trafic conséquent sur votre site.
Par la suite, la formation s’est orientée vers les enjeux du mobile. Cette partie de la formation nous a montré que l’utilisation des smartphones est désormais très présente dans les parcours digitaux du consommateur. En effet, on voit que l’internaute suit 2 axes pour acheter des produits : le phygital (en ligne et en physique) et le cross-device (uniquement en ligne mais en mélangeant les outils d’accès à internet).
L’importance de l’expérience utilisateur (UX) était aussi de la partie lors de cet atelier ! Sensibilisation sur le responsive design, la technologie AMP, les différences entre une application mobile et un site responsive… un large éventail de techniques à mettre en place pour améliorer le confort de l’utilisateur !
Le 3e jour de formation commence et sera dédié à la publicité en ligne ainsi qu’à l’analyse de données !
La matinée était consacrée à comprendre comment fonctionne la publicité en ligne. Notre formateur nous a rappelé l’importance de bien définir nos objectifs dans la perspective de choisir les leviers les plus pertinents et efficaces pour que notre campagne de publicité soit la plus performante possible. Bien entendu, s’ajoute à cette question d’objectif, l’importance de définir un budget réaliste.
Et quels sont ces leviers ?
On en compte 5 (et un 6e un peu particulier que nous aborderons à la fin) :
Les liens sponsorisés (SEA)
Ce levier nous permet d’introduire pleinement Google Ads. Cette méthode repose sur une mécanique d’enchères sur des mots clés que l’on achète sur Google Ads, tout en maitrisant son budget. Il permet de saisir pleinement l’intérêt de segmenter son audience. Grâce à ce levier, l’entreprise peut rédiger ses annonces et les rediriger vers des pages de destinations spécifiques. Enfin, il peut suivre les performances de ses publicités en temps réel.
On ne va pas rentrer plus dans les détails que ça puisque nous consacrerons un article complet sur les liens sponsorisés.
Le display
Cette méthode permet à des entreprises de toucher un public spécifique sur des sites spécifiques via leurs annonces. A la différence des liens sponsorisés, les annonces ne sont pas diffusées sur les moteurs de recherche
La vidéo
Vous savez ces publicité skipables (que vous pouvez passer au bout de 5 sec sur YouTube) et qui parfois vous agacent… et bien c’est aussi un levier ! Avec l’essor de la vidéo, il paraît normal que le format TrueView In-stream soit apparu sur Google !
L’emailing
Assez simple comme principe : collecter des emails et diffuser sa campagne grâce aux emails récoltés. En revanche il faut respecter quelques règles pour que vos mails ne terminent pas dans les spams, par exemple, définir un objet clair et instructif, éviter les majuscules, personnaliser le contenu…
Les réseaux sociaux
Le 5e levier repose sur les réseaux sociaux. En effet, ils sont aujourd’hui indispensables pour communiquer et faire de la publicité sur internet, et ce par divers moyens. Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat, LinkedIn… nous permettent d’élargir notre présence digitale. En revanche, il faut bien prendre en compte que chaque réseau social a sa manière bien spécifique de fonctionner. Il faut donc s’adapter à eux et proposer un contenu étudié pour chaque réseau et à son audience.
Par exemple, Instagram repose sur le visuel puisque c’est un réseau de partage de photos, il est donc surtout à destination des clients. Par conséquent, il est radicalement opposé à LinkedIn, qui s’adresse à un public professionnel et qui sera davantage intéressé par du contenu plus technique.
Tout à l’heure, nous vous avions parlé d’un 6e levier un peu spécial, son nom : le retargeting
Mais qu’est-ce que c’est ? C’est le fait de cibler un individu qui s’est déjà rendu sur votre site internet mais qui n’a rien acheté dessus. Le but du retargeting est de le faire revenir sur votre site et que ce dernier effectue un achat. Il s’applique donc surtout aux e-commerçants. Le retargeting peut s’effectuer par le réseau display, par mail ou par le réseau Search (recherches google, google shopping, google maps dans le cadre des liens sponsorisés). Il peut également se faire via les annonces publicitaires des réseaux sociaux, par exemple Facebook Ads.
L’analyse de données :
Si on vous dit Big Data, à quoi pensez-vous ? Eh bien pour Google (et donc pour nous), le Big Data est un formidable outil pour connaître et comprendre ses clients et ses visiteurs ! En effet, la collecte des données personnelles est aujourd’hui phénoménale, c’est une mine d’informations à disposition de tous via les outils d’analyse que propose Google. Bien entendu, cette collecte est contrôlée en Europe via la mis en place du RGPD (Règlement général sur la protection des données) pour permettre aux internautes de ne pas partager leurs données personnelles avec les propriétaires des sites internet.
Mais revenons-en à notre sujet initial. A quoi sert l’analyse d’audience internet ?
4 points d’intérêts :
- Comprendre le comportement des utilisateurs
- Comparer les performances des sources de trafic et des appareils utilisés
- Evaluer la performance de sites internet et adapter la stratégie marketing mise en place
- Analyser les tendances et les comportements récurrents dans le temps
L’analyse de données permet de mettre en place des KPI (Key Performance Indicator) ou « indicateurs clés de performances » tels que le taux de rebond ou le taux de sortie. Il existe évidemment une multitude de KPI.
Ils sont à mettre en relation avec des unités de mesures (le nombre de visites sur votre site) et des unités de dimensions (indicateur géographique, type de navigateur, source du trafic…).
Collecter des données c’est bien, mais les transformer en Insights c’est mieux !
L’enjeux est ici de comprendre pourquoi l’utilisateur agit de telle ou telle manière et ce qui peut éventuellement le freiner. L’intérêt est alors d’améliorer le parcours de l’utilisateur à tous les niveaux pour améliorer votre activité. Les insights peuvent être déterminés grâce à des outils comme Google Analytics. Il est également très intéressant de segmenter votre audience en plusieurs catégories, par exemple en fonction de l’âge, du sexe, du type d’appareil utilisé etc. le but étant d’obtenir des catégories très précises pour cibler correctement vos annonces.
Tester, re-tester, tester encore…
L’intérêt final de toute cette collecte de données est de trouver des solutions pour optimiser votre stratégie marketing. C’est pourquoi il est fortement recommandé de tester plusieurs stratégies, via la méthode de l’A/B testing.
Jour 4 : apprendre à mieux se connaître et saisir l’opportunité que représente le digital en termes d’empli
Dernier jour de l’atelier numérique et qui sera consacré à la découverte des perspectives que nous offre le digital ainsi qu’une recherche sur soi, de ses soft skills et que des conseils pour améliorer son cv ainsi que ses entretiens d’embauche ! Cette matinée sera encadrée par Jérôme Hoarau, Co-fondateur de La-Semaine.com et de LesIntelligences.com.
Avec internet, une multitude de nouveaux métiers apparaissent comme les webmasters, les chefs de projets SEO, SEM, e-commerce, les Community manager. Certains de ces métiers n’existaient pas il y a 10 ans et sont aujourd’hui des métiers prisés ! Or avec internet, les choses changent de plus en plus rapidement, y compris pour ce type d’emploi. De nouvelles perspectives vont apparaître dans les très proches années à venir. C’est le cas des Data Analyst/scientist, des UX designer, des growth hacker, des chefs de projet web mobile et plein d’autres qui sont encore à inventer !
La pratique : l’un des points forts des ateliers numériques de Google !
L’un des points les plus intéressants des ateliers numériques mis en place par Google est qu’ils ne sont pas que théoriques. Les stagiaires peuvent pratiquer et mettre en œuvre les connaissances qu’ils viennent d’acquérir directement sur les outils utilisés par les professionnels, à travers des travaux de groupes dans l’objectif de monter un projet tout au long des 4 jours de formation. C’est donc l’occasion d’utiliser Google Ads (ancien Adwords) ainsi que la Search Console, Google Analytics et Google Trends, qui sont aujourd’hui des outils indispensables pour mettre en place une stratégie de référencement efficace.
L’atelier numérique : une certification à la clé
C’est l’un des enjeux de cette formation, obtenir la certification Google qui prouve que vous maitrisez les fondamentaux du marketing numérique (on vous rassure, nous l’avons obtenue) !
Elle est tout à fait accessible à un débutant, qui découvrira énormément d’éléments à propos du marketing digital et conviendra également à un stagiaire plus expérimenté qui pourra consolider ses bases. C’est aussi un bon moyen de rester à jour pour les professionnels, notamment sur les méthodes qu’apprécie (ou pas) Google en termes de référencement.
Crédits photos : Clara Valette